Je rends gr�ce � Dieu pour cette comm�moration conjointe des 500 ans de la R�forme, que nous vivons avec un esprit r�nov� et en �tant conscients que lunit� des chr�tiens est une priorit�, parce que nous reconnaissons que [entre nous] ce qui nous unit est beaucoup plus que ce qui nous s�pare. Le chemin entrepris pour y parvenir est d�j� un grand don que Dieu nous fait, et gr�ce � son aide nous sommes ici r�unis, luth�riens et catholiques, en esprit de communion, pour diriger notre regard vers lunique Seigneur, J�sus-Christ.

Le fait de me trouver ici aujourdhui pour t�moigner de lSuvre de lEsprit Saint semant lunit� parmi les disciples de J�sus me procure une joie immense. LEsprit Saint, selon les mots de Martin Luther, �assemble toute l�glise chr�tienne sur la terre, [.] l�claire, la sanctifie et la maintient, en J�sus-Christ, dans lunit� de la vraie foi.�

La Maison Shalom est n�e pour allumer la bougie au milieu des t�n�bres ; consoler, r�concilier et redonner lespoir � ces enfants qui avaient tout perdu. Nous avons refus� la haine fratricide, cr�er la compassion, refuser la fatalit� et cr�er la cr�ativit�.

En ce jour de la comm�moration de la R�forme de l'�glise luth�rienne, vous invitez tous les chr�tiens � marcher ensemble sur les chemins de la communion. Votre invitation � une pri�re commune et � l'action de gr�ce envers le Seigneur ainsi que votre appel � servir ensemble les plus pauvres, tout cela n'est pas des arguments, des termes de litige et d'accusation, mais un nouveau style, de nouveaux gestes courageux qui ouvrent devant nous, chr�tiens, et devant l'humanit� tout enti�re, des chemins d'esp�rance.

�Demeurez en moi, comme moi en vous� (Jn 15, 4). Ces paroles, prononc�es par J�sus dans le contexte de la derni�re C�ne, nous permettent de nous approcher du cSur du Christ peu avant quil ne se livre d�finitivement sur la croix.

Depuis des si�cles, g�n�ration apr�s g�n�ration, nous lisons ce passage de l�vangile qui pr�sente J�sus comme la vraie vigne. Cependant, au lieu de le lire comme un encouragement � affirmer notre unit�, nous avons port� notre attention sur les sarments quon coupe de la vigne parce quils ne portent pas de fruit. Voil� comment nous nous voyons les uns les autres: comme des sarments s�par�s de la vraie vigne, le Christ.